Nos talents


Après plusieurs années passées dans le secteur médico-social, je me suis lancée à l’âge de 35 ans dans une reconversion professionnelle, afin de devenir conductrice de travaux.
J’ai dû reprendre un parcours d’étude, en commençant par le BAC et j’ai poursuivi par un D.U.T. de Génie Civil.
Lors de ma première année, j’ai choisi de réaliser un stage au sein d’une entreprise spécialisée et ce fut une révélation : J’ai décidé de devenir Conductrice de Travaux en maçonnerie-pierre-de-taille !
J’ai donc intégré une licence professionnelle Conservation et Valorisation du Patrimoine Bâti. Mon stage s’est déroulé au sein de l’entreprise Sèle à Nîmes, à la suite duquel j’ai été embauchée comme aide-conductrice de travaux en 2019.
Au quotidien, je suis l’interface entre l’architecte et les équipes de travaux. Je me suis tournée vers ce métier pour la diversité des tâches et l’alternance entre le bureau et le chantier.
J’ai choisi l’entreprise Sèle pour la spécialisation taille de pierre, les monuments sur lesquels elle intervient, pour ses savoir-faire et pour l’équipe professionnelle. J’aime voir quand un chantier prend forme, j’aime quand ce qui se trouve dans les dossiers et sur les plans devient réalité.
Dans mon enfance, je passais beaucoup de temps avec mes parents à reconstruire les murs en pierre qui entouraient la maison et j’étais toujours impressionnée par les bâtiments anciens en me demandant comment on construisait de tels édifices. Désormais j’y participe d’une certaine manière !
Le travail d’équipe est aussi très motivant. Le partage d’idées, de connaissances et la recherche commune de solutions est essentielle dans ma pratique professionnelle. J’ai besoin de continuellement m’enrichir !
J’ai également la chance de faire partie du Groupe AURIGE. C’est un groupe humain, qui donne la chance de pouvoir apprendre et évoluer dans le domaine du patrimoine, n’importe où en France.


Ma passion pour la pierre est venue dès l’enfance avec la découverte de l’art roman et gothique, à travers de nombreuses visites de monuments avec mes parents. Je me souviens avoir dit à mon grand-père, devant le mémorial du Struthof, qu’un jour je restaurerais ce monument !
Après un CAP taille de pierre en 1999, j’ai effectué un Tour de France pendant 7 ans, pour devenir compagnon.
En 2009, j’ai rejoint Léon Noël en tant que tailleur de pierre. A cette époque nous n’étions que deux dans l’agence strasbourgeoise. J’y ai gravi tous les échelons : chef de chantier, puis appareilleur, puis conducteur de travaux, pour finalement prendre la tête de l’agence en 2016. J’ai vu l’agence se développer au fil des années. Nous sommes aujourd’hui une vingtaine. La transmission étant primordiale dans la culture du compagnonnage, nous accueillons actuellement 4 jeunes compagnons qui effectuent leur tour de France. Le but est maintenant de pérenniser l’agence, de continuer de recruter, de former des équipes, pour répondre aux demandes de nos clients.
En 2018, nous avons obtenu le chantier de restauration du Struthof et mon rêve est devenu réalité. J’éprouve une vraie fierté quand je passe devant les monuments que nous avons contribué à restaurer. Un de mes souvenirs le plus marquant reste le chantier de la restauration de la Bibliothèque Nationale et Universitaire à Strasbourg. C’était mon premier gros chantier en tant que conducteur de travaux. Nous y avons travaillé toutes les facettes de la taille de pierre. Il y avait également 26 autres entreprises de tous les corps de métiers ; un beau chantier en équipe, livré dans les temps.


Tout mon parcours professionnel et mes engagements actuels sont nés au Salon de l’étudiant en 1993.
C’est là que j’ai rencontré un Compagnon charpentier qui m’a parlé de son métier. Il avait le projet un peu fou, de monter dans le Jura une école permettant d’obtenir un CAP-BEP, en mettant un pied sur le Tour de France. C’est ainsi que j’ai intégré la première promotion de l’Institut Européen de Formation des Compagnons du Tour de France IEF-CTF. J’ai été reçu Compagnon menuisier 7 ans plus tard.
Pourquoi avoir choisi de travailler chez Aurige ? Parce que les Compagnons et Aurige ont des valeurs communes : la transmission, le partage et l’excellence. Après quelques années en tant que conducteur de travaux et bien implanté dans ma région berrichonne, j’ai rejoint en 2007 l’entreprise MDB installée à Bourges, pour en prendre la direction et développer l’activité de menuiserie.
Chez MDB nous possédons de nombreuses qualifications et depuis l’année dernière l’atelier de Bourges a obtenu le Label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) - L'excellence des savoir-faire français.
Ce qui me plaît, c’est de pouvoir allier des techniques ancestrales et des outils contemporains (commande numérique, plans 3D, etc.). C’est aussi grâce à cela que nous pouvons attirer les jeunes talents, que l’entreprise reste compétitive et attractive et que nous pouvons apporter à nos clients des solutions patrimoniales répondants aux questions environnementales, techniques et thermiques actuelles.
Mon souvenir le plus marquant ? La restauration de la charpente de la nef de la Cathédrale Saint-Etienne de Bourges. 5 années de travail sur la petite sœur de Notre-Dame de Paris, cela ne s’oublie pas.


A 16 ans, lors d’une exposition sur les métiers d’art, je découvre « le Taureau » de Serge Marchal, artisan et sculpteur de métal. C’est un vrai coup de cœur et je trouve ma vocation. Je veux dessiner, concevoir, fabriquer, de mes propres mains. Je me dirige alors vers un apprentissage chez les Compagnons et j’effectue mon Tour de France pour devenir ferronnier d’art. Ce métier mêle le feu et la matière pour la façonner, la modeler et donner une âme au métal.
En 1995, j’ai créé mon entreprise, Art Forge et Métal, puis je me suis associé quelques années plus tard à un autre compagnon pour créer Dunod Mallier Ferronniers d’Art. C’est un métier de partage et de passion, j’accueille chaque année des apprentis et des compagnons itinérants dans l’atelier.
Depuis 10 ans, j’étais seul aux commandes de l’Atelier et cela devenait pesant. C’est pourquoi en 2020, j’ai décidé de m’adosser à Aurige pour pouvoir faire grandir Dunod Mallier. L’intégration s’est faite naturellement, car nous partageons les mêmes valeurs humaines, la même philosophie et le goût du travail bien fait. Aujourd’hui je peux me concentrer sur ma passion, la création et ainsi me construire un nouvel équilibre.
Un des projets les plus marquants fut une rampe d’escalier monumentale à Moscou. Réalisée pour un propriétaire privé, c’est une œuvre « signature » qui met en lumière tout l’éventail artistique et technique de l’atelier, allant de la ferronnerie de style, aux créations contemporaines en serrurerie et métallerie fine.


Après des études d’ingénieur en bâtiment à Rennes et un stage consacré à la restauration du centre-ville ancien de Rennes, j’ai postulé chez Lefèvre. Une place était disponible à Caen. C’est là que j’ai débuté ma carrière en 2008. Une année plus tard, mon conjoint a été embauché à Paris, une place s’est libérée chez Lefèvre à Gennevilliers, les planètes étaient alignées, nous sommes partis pour la capitale.
J’ai eu la charge des marchés publics Paris intra-muros : les Invalides, l’Opéra Garnier, Le Palais Royal, le Louvre. Mon premier chantier : la restauration de la tour nord de l’église Saint-Sulpice. Un projet à plusieurs millions d’euros. Pour un début, c’était un très beau projet dont je suis fière du résultat !
En 2014, retour aux sources, à Rennes, dans l’agence Lefèvre locale. Deux ans après j’ai été promue Conductrice Principale. Mon rôle en tant que Directrice de Travaux est de m’assurer du bon fonctionnement des chantiers. J’encadre des conducteurs de travaux, je m’assure de la bonne gestion administrative et financière du projet et du management d’une cinquantaine de compagnons. J’aime cette polyvalence et la diversité des personnes avec lesquelles je suis amenée à travailler.
Ce qui me plaît chez Lefèvre c’est que l’on donne une chance aux jeunes. On m’a fait confiance très tôt, sur de grands chantiers, et c’est motivant. Cela m’a aidé à grandir et à évoluer professionnellement.
Mon plus beau souvenir ? L’opéra Garnier, avec la restauration de la Rampe de l’Empereur. Le chantier était techniquement complexe, avec un gros travail d’appareillage et des relevés 3D. Nous avions les lots taille de pierre et réhabilitation. Nous avons tout posé à la grue, pour un beau résultat final et dans les temps.


Ayant commencé par des études de mécanique de précision, rien de me prédestinait à évoluer dans l’univers de la peinture. Mais le destin s’en est mêlé. A l’époque mon entraineur de rugby était conducteur de travaux dans une entreprise de peinture. Il m’y a fait entrer pour un travail d’été et un an plus tard comme salarié. J’ai commencé par de la pose de papier peint, puis de la peinture, pour ensuite gravir les échelons, jusqu’à devenir conducteur de travaux. Au bout d’une dizaine d’années, la société a fermé et ce fut pour moi l’occasion de changer d’entreprise.
J’ai alors répondu à une offre d’emploi chez Duval et Mauler ; c’était il y a 22 ans… Avec l’équipe présente nous avons développé le marché des Monuments Historiques, sur lequel nous étions peu présent. Aujourd’hui nous travaillons beaucoup avec les Architectes en Chefs. A leurs côtés j’ai beaucoup appris. J’ai pu suivre plusieurs chantiers d’exceptions au fil des années. C’est beau de voir un monument reprendre vie, de voir ses couleurs se raviver pour finalement retrouver leur éclat d’antan !
Faisant partie d’Aurige, nous collaborons souvent entre filiales. Disposants d’autres savoir-faire d’exception, les différents ateliers du groupe se complètent parfaitement pour aborder les multiples facettes de la restauration du patrimoine.
C’est ce qui me plaît le plus dans mon métier ? Travailler chaque jour avec des personnes différentes et faire bénéficier les autres de mes années d’expérience, avec un même but : la sauvegarde de notre patrimoine.


Mon père souhaitait que je devienne professeur de mathématiques, mais la passion des pierres et des Monuments Historiques était déjà ancrée en moi. Enfant, je m’étais lié d’amitié avec le gardien du Monastère Royal de Brou car cet endroit me fascinait. Grâce à lui j’ai pu découvrir l’envers du décor et accéder aux coulisses de ce merveilleux monument. C’est ce sentiment d’avoir accès à une partie secrète et privilégiée des monuments historiques qui m’a poussé à en faire mon métier. Des années plus tard, j’ai travaillé sur le Monastère de Brou où j’avais tant joué étant enfant. Cela a été un moment fort de ma carrière.
J’ai effectué toute ma carrière chez Barberot. Déjà, lors de mes études, j’y travaillais sur des chantiers l’été. En 1980, une fois ma formation de maçon-tailleur de pierre terminée, j’ai intégré l’entreprise en tant que métreur. J’y ai ensuite gravi les échelons : conducteur de travaux, jusqu’à la direction des travaux. En 1998, l’entreprise a connu des difficultés économiques. J’ai proposé un plan de reprise et mon projet a été accepté. Je suis alors passé d’employé à employeur.
Barberot est une entreprise familiale, fondé il y a trois générations. Lorsqu’en 2018, alors que j’ai cherché à passer la main, Aurige m’a proposé de reprendre Barberot et cela a fait sens ; nos valeurs et notre passé sont similaires. J’essaye désormais de transmettre une partie mes 45 années de savoir-faire et de faire bénéficier l’entreprise de mon réseau, jusqu’à l’été prochain où je prendrai ma retraite.


Depuis mon enfance, par ma famille, j’ai toujours été baigné dans cette culture de la sauvegarde du Patrimoine et des vieilles pierres. Je pense que cela est ancré en moi depuis longtemps ! Après un diplôme de conducteur de travaux à l’ESTP, j’ai rejoint le cycle ingénieur de l’ESITC Paris pour y effectuer un Master II.
Je suis entré chez Lefèvre il y a un peu plus de 11 ans. J’ai d’abord effectué mon stage de fin d’études sur le chantier de restauration de l’église Saint-Sulpice à Paris, puis j’ai été embauché pour travailler au bureau d’études de prix de l’agence Lefèvre Rénovation. Je me suis ensuite progressivement tourné vers les travaux et mes différentes expériences m’ont mené vers le patrimoine du XXème siècle.
En 2016, afin de proposer une réponse spécifique à la restauration des premiers bétons historiques, nous avons intégré au sein de Lefèvre une petite société spécialisé sur ce sujet : Novbéton. La perspective de pouvoir développer une structure au sein du groupe Aurige est une formidable opportunité. Je trouve cela rassurant de pouvoir s’appuyer sur un groupe qui a une organisation solide et reconnue. Cela nous pousse à prendre du recul et de la hauteur ; c’est une bonne chose pour progresser.
Ma mission chez Novbéton est de répondre aux sollicitations des Maîtres d’Ouvrage et Maîtres d’Œuvre qui ont des problématiques d’entretien et de conservation de patrimoine bâti en béton. Ce qui me plaît vraiment, c’est d’entretenir et de faire traverser le temps à des bâtiments anciens. J’aime aussi le fait d’avoir un objectif commun pour mener à bien un projet, autour du trio indissociable constitué du Maître d’Ouvrage, du Maître d’Œuvre, et de l’Entreprise. C’est un métier multitâche, dans lequel il faut une bonne capacité d’adaptation et être résolument tourné vers les autres.


Après un BTS de conducteur de travaux et quelques années passées en tant que dessinateur-projeteur dans un cabinet d’architectes, je me suis retrouvé au chômage. Un ami de mon père, à l’époque directeur de la Soporen, recherchait un appareilleur. Lors de l’entretien d’embauche, j’ai pu mettre en avant mes connaissances en dessin et mon envie d’apprendre. Mais je ne connaissais pas bien les Monuments Historiques. « Aucun problème » m’a-t-on dit, «nous allons vous former ; vous commencez dans deux mois !». C’est ainsi qu’a démarré une aventure humaine qui aura durée 36 années. J’ai ensuite évolué dans plusieurs entités du groupe, pour finalement revenir à mon point d’entrée, la Soporen ; la boucle était bouclée.
Je remercie Aurige de m’avoir offert une si belle carrière. Après ces 36 années passées au service des Monuments, je suis en train de passer le flambeau. J’ai pris ma retraite, mais je continue de travailler à mi-temps. Je reste pour accompagner mon successeur, transmettre mon savoir et former les jeunes qui arrivent. Ce rôle de transmission est très important pour moi, car notre métier c’est avant tout une histoire d’Hommes et de Femmes. Ma fille, ancienne infirmière, termine sa reconversion professionnelle au sein même de l’entreprise pour devenir elle aussi, appareilleur…


Tailleur de pierre de profession, restaurateur de monuments historiques par passion.
Fort Boyard, tour Saint-Nicolas, tour de la Chaîne, cathédrale Saint-Louis ou encore l’Hôtel de Ville de la Rochelle… J’œuvre à la renaissance du patrimoine historique et j’aime mettre les mains dans les vieilles pierres. Après l'obtention d'un CAP Métier de la Pierre, d'un Brevet Professionnel CFA et d’une première expérience en tant que tailleur de pierre, j’ai mis mon expertise au service des monuments en péril ! Je travaille chez les Compagnons de Saint-Jacques depuis 2003. Ils m’ont fait confiance alors que je ne connaissais rien au métier. Ils m’ont laissé le temps d'apprendre et aujourd'hui ce n’est que du bonheur.
Au quotidien je m’occupe de la gestion de plusieurs chantiers et des compagnons. Je veille au respect des règles de restauration à l’identique. J’ai choisi de faire ce métier car j’avais envie d’un travail manuel, peu commun, artistique et jamais répétitif. Mon métier me passionne, c’est toujours un plaisir de restaurer des monuments qui ont une telle histoire et qui souvent se situent dans des cadres uniques. Cela est également rendu possible grâce au groupe Aurige qui nous apporte une belle qualité de travail et des chantiers d’exception.
Mon meilleur souvenir professionnel chez Les Compagnons de Saint-Jacques ? Assurément, le chantier sur le Fort Boyard car on dormait sur place, on profitait des couchers de soleil au milieu de l’océan. On se rendait sur place tous les lundis matin en hélicoptère puis on repartait tous les vendredis soir en hélicoptère. Les livraisons des matériaux et du matériel s’opéraient en Hélitreuillage. Puis… tailler un caillou et le mettre en place pour le Fort Boyard, c’est une chance incroyable !
De manière générale, après chaque chantier achevé je ressens de la fierté. Je suis fier d’avoir pu participer à la rénovation d'un édifice construit par nos ancêtres, et pour lequel toute l'énergie possible avait été donnée. Pas question de tricher avec l'histoire ; quand une restauration est dévoilée, le monument doit ressembler dans le détail à ce qu'il était au moment de sa construction !


J’ai grandi en Touraine, où le Patrimoine est réellement omniprésent ; il marque l’enfance par sa richesse et sa diversité. J’ai ainsi orienté mes études vers un BTS vente et production touristique à Tours puis une Licence en Gestion hôtelière et touristique à Angers avant de poursuivre en Master Marketing et Management du Tourisme à ICOGES Lyon. Issue du monde du voyage et du tourisme responsable, par mes expériences passées, je retire des savoirs et des exigences tels que le respect du visiteur dans ses différences ou encore l’exigence de la qualité de service. Je travaille chez Alfran, en tant que responsable du site Cassinomagus, depuis mars 2017. Je suis arrivée ici un peu par hasard, d’abord par choix géographique personnel et familial. L’opportunité d’un poste à responsabilité a été une découverte fortuite. De ma passion du territoire sur lequel Cassinomagus est construit, je retire la fierté de valoriser un patrimoine qui nous appartient à tous.
Je n’ai pas choisi à proprement parler ce métier, j’ai choisi de respecter mes valeurs même au travail, ce que je fais aujourd’hui en alliant un travail dans un espace magique au cœur de la nature et un métier éthiquement parfait car lié à la culture. Au quotidien je m’occupe d’une équipe polyvalente en compétences : botanique, communication, entretien, visites guidées et gestion RH. Je définis les orientations pédagogiques et les thématiques des offres de visites puis je gère les relations avec les institutions patrimoniales et les archéologues qui fouillent sur le site.
Mes meilleurs moments ? En été, avant les journées souvent chargées de visiteurs estivants, j’apprécie particulièrement d’arriver avant l’équipe pour « réveiller » les différents espaces du site : ouvrir les grilles des thermes classés Monuments Historiques, parcourir le parc, son jardin antique et son verger ou illuminer les vestiges de l’aqueduc. Dans ces moments, je suis extrêmement fière de ma mission et du travail d’équipe réalisé à Cassinomagus. Il est merveilleux de réaliser que sous « l’Ere ALFRAN », le record du nombre de visiteurs annuel est atteint sur le site, avec un niveau de satisfaction excellent.
Le groupe Aurige? Il apporte une crédibilité et du sérieux à notre activité.


Rien ne me prédestinait à faire la carrière que j’ai faite. Plus jeune, je n’ai jamais prêté attention aux monuments historiques, ni au bois. Fils de deux parents chirurgiens, je me suis naturellement orienté vers un parcours en médecine. En 1998, après des études et une expérience professionnelle dans le secteur médical, j’ai tout abandonné pour revenir à un métier plus manuel. J’ai alors effectué un CAP de charpentier à la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment. J’ai fait le Tour de France avec les Compagnons pendant 5 ans.
J’avais 33 ans quand ce tour m’a amené au plaisir de travailler le vieux bois. Ce fût une belle expérience et une grande découverte pour moi.
J’ai apprécié apprendre aux côtés des anciens. J’aime mon métier ! J’aime réaliser quelque chose de concret avec mes mains et j’ai satisfaction à démonter, étayer, remonter ou remplacer une charpente. Ce qui me plaît c’est que je travaille autant avec ma tête qu’avec mes mains ! La plupart des charpentiers font du bois neuf, moi depuis le début je suis passionné par la restauration du vieux bois et le fait de refaire à l’identique. Il faut être doté d’une certaine patience pour être charpentier car les choses se font lentement, avec minutie.
J’ai connu l’entreprise M.D.B. lors de mon tour de France et cela fait maintenant 15 ans que j’en fais partie. J’ai commencé par reprendre l’agence de Bourges avec un des directeurs, puis j’ai ensuite participé à la création de l’agence parisienne, dans laquelle j’ai continué ma carrière. Dès le départ je me suis senti bien, il y avait une bonne entente et des projets très intéressants.
Je retiens plus particulièrement le chantier de Notre-Dame de Paris où l’on a restauré les beffrois et les supports de cloches. Ou encore, au château de Versailles – le chantier de l’opéra royal dans lequel la charpente avait été démolie. Peu importe le chantier, j’ai toujours tenu à rester sur le terrain, je ne veux pas d’une place en bureau.
Je suis content de faire partie d’un groupe solide comme Aurige. Il nous apporte un appui, c’est notre source de références. Sans le groupe nous n’aurions sans doute pas d’aussi beaux chantiers.


Depuis l’enfance je suis attirée par le patrimoine dans toute sa richesse. Lors des visites familiales de sites historiques, je cherchais constamment les passages dérobés et les détails dans les décors.
J’ai vécu au Canada et j’y ai découvert la récente histoire de ce pays et de son patrimoine bâti. Cela m’a fait prendre conscience de la richesse de notre patrimoine français et de la chance que nous avons de pouvoir intervenir sur ces lieux chargés d’Histoire.
Après des classes préparatoires en Physique et un cursus à l’école Polytechnique de Grenoble, j’ai réalisé mon stage de fin d’étude au sein de l’atelier Tollis. J’y ai été ensuite été embauchée en octobre 2018.
Je me souviendrai longtemps de mon premier jour chez Tollis : mon chef me tendant un casque et me disant que l’on partait pour le chantier … de la Chapelle Royale du Château de Versailles ! Versailles vu des toits, sous la neige et sans aucun visiteur dans les jardins… inoubliable !
L’environnement et les conditions dans lesquelles s’exerce ce travail me correspondent, car une part importante des missions du conducteur de travaux se déroule sur le terrain et ne laisse ainsi pas de place à la routine ! De plus, ce métier me permet d’accéder aux coulisses des chantiers et de suivre un projet dans sa globalité, ce qui est pour moi un aspect essentiel pour donner du sens aux actions menées.
Au quotidien je prends en charge les aspects techniques des chantiers, pour apporter des réponses qui soient en accord avec les règles de l'art et la conservation de l'esthétique des ornements que nous restaurons. J’organise la logistique et l’approvisionnement des chantiers, je mets en œuvre les consignes de sécurité, je constitue les équipes et je participe aux réunions de chantiers. Il faut être organisée, inventive et pragmatique pour faire face aux nombreuses situations « urgentes ».
Ce qui me motive le plus ? Participer, même de façon ponctuelle, à la conservation et au renouveau d’un site, ou d’un édifice, qui a été témoin de nombreuses histoires humaines et de faire en sorte qu’il puisse encore marquer les générations futures. Et puis il y a l’interaction avec les compagnons et la mesure de l’avant/après, de ce qui a été rendu possible par leur savoir-faire.
J’ai choisi de rester chez Tollis pour la diversité des interventions, la nature des savoir-faire présents au sein de l’atelier, ainsi que sa taille humaine. De plus, l’atelier fait partie du groupe Aurige qui rassemble une grande diversité de métiers et possède une importante répartition géographique qui permet d’intervenir sur un large spectre d’opérations.


Adolescente j’étais douée pour les chiffres, je me suis donc tournée vers des études de comptabilité et de finance. J’ai travaillé pour quatre sociétés avant d’entrer par hasard, en 1989, chez Lefèvre à Paris.
J’ai commencé comptable, fonction que j’ai occupée jusqu’en 2007. Puis on m’a proposé le poste de responsable paye, que j’ai immédiatement accepté pour pouvoir diversifier mes tâches. J’aime l’esprit d’analyse et de recherche, mais j’apprécie aussi de pouvoir apporter des réponses sur des sujets complexes aux collaborateurs de l’entreprise ; je les informe sur leurs droits, les oriente et je réponds à leurs interrogations.
Ce métier ne me permet pas de travailler au quotidien sur les Monuments Historiques. Néanmoins j’ai toujours été curieuse de visiter nos chantiers. J’ai eu l’opportunité de découvrir des monuments que je n’aurais jamais eu l’occasion de voir en travaillant dans un autre secteur.
Pour l’anecdote, j’ai connu mes patrons actuels lorsqu’ils avaient à peine 18 ans. Ils étaient stagiaires, puis sont devenus salariés dans l’entreprise de leur père, pour ensuite en reprendre la direction.
Je suis très fière d’avoir travaillé toutes ces années pour Aurige. C’est une grande famille, j’y ai fait de belles rencontres. C’est une entreprise prestigieuse et à taille humaine. Je n’ai pas vu le temps passer, cela fait maintenant 30 ans que je travaille au sein du groupe et que j’accomplis chaque jour mes missions avec enthousiasme.


J’ai toujours aimé la pierre. Enfant, quand je partais en vacances, je faisais beaucoup de visites culturelles en famille : un château, une église ou une cathédrale. J’ai été bercé par les valeurs artisanales et historiques. A 16 ans, j’ai quitté le domicile familial pour entrer chez les Compagnons du Devoir. Une expérience exceptionnelle qui m’a permis de découvrir le métier de tailleur de pierre et de voyager pendant 12 ans.
Pendant mon Tour de France, j’ai d’abord travaillé chez Léon Noël, puis en 2004, j’ai rejoint Normandie Rénovation à Rouen comme appareilleur. Et cela fait maintenant 8 ans que j’y suis conducteur de travaux.J’aime cette entreprise pour ses valeurs et sa qualité de travail. Elle fait partie d’un groupe, Aurige, qui est en perpétuelle évolution et reste à la page des métiers de restauration. C’est rassurant ! Dans la région de Rouen il y a tellement de monuments gothiques et d’édifices remarquables sur lesquels nous avons la chance de travailler. Tous les hommes qui font ce métier, rêvent de participer à la restauration d’une église ou d’une Cathédrale un jour… et ici je savais que ce serait possible.
J’aime restaurer, bâtir, laisser des traces et passer derrière les anciens. Au quotidien, je me sens un peu comme le gardien du temple. Je m’occupe de l’organisation sur les chantiers, des relations avec la Maîtrise d’Ouvrage et la Maîtrise d’Œuvre, du lien entre l’atelier de taille de pierre et les chantiers. Ce qui me motive le plus ? L’échange permanent avec mon équipe et l’architecte, trouver des solutions techniques pour résoudre des problèmes, faciliter le travail de tous.
Pour l’anecdote, j’ai eu la chance de travailler sur les plans de l’architecte Louis Sauvageot (1842-190), retrouvés aux archives de la ville de Rouen. Mon chantier le plus marquant est lié à l’un de ses dessins, représentant le tracé d'une échauguette de l'Hôtel de Bourgtheroulde à Rouen. Il nous a été commandé la reconstruction complète de cette tourelle, tombée au 19e siècle. Sauvageot avait dessiné un projet, que nous avons réalisé des centaines d'années plus tard. C'était fascinant car nous avons bâti comme à l'époque.


J’ai appris le métier avec mon père qui était électricien. Il m’a formé et m’a donné le goût du travail bien fait. Quelques années plus tard, il est parti sur le chantier du métro de Caracas. Je ne l’ai pas suivi et j’ai alors créé ma propre entreprise sur l’ile de la Réunion. Lorsque qu’il est revenu nous avons décidé de travailler ensemble. Au départ nous avions 6 employés, puis notre affaire s’est développée et nous avons terminé l’aventure avec une centaine de collaborateurs. Ce parcours m’a permis d’accéder à de nombreux corps de métiers tels que l’électricité, la plomberie, le carrelage, la peinture, le gros œuvre ou encore la réhabilitation.
Et puis un jour je suis rentré en métropole et j’ai croisé par hasard un ancien directeur de l’entreprise Jacquet Rhône-Alpes. Il recherchait un chef de chantier. Ce fut le début d’une belle aventure.
Mon premier chantier me laisse un souvenir très fort. C’était sur la basilique Saint-François-de-Salles à Thonon-les-Bains. La difficulté résidait dans le démontage des arcs boutants de l’édifice. J’avais trouvé une méthodologie innovante, mais il manquait quelque chose à ma proposition ; il fallait aller plus loin pour rendre mon dispositif opérationnel. Un dirigeant du groupe qui visitait le chantier par hasard, m’a instinctivement aidé en me dessinant un schéma à la main pour compléter ma solution. C’est un bel exemple de collaboration et d’entraide comme on peut en voir chez Aurige.


Le bois m’a toujours attiré. Déjà à l’âge de 6 ou 7 ans je voyais mon père bricoler et j’aimais les travaux manuels. Je suis donc entré chez les Compagnons à 16 ans. J’ai fait le Tour de France, pour revenir à Bourges 10 années plus tard, sur mes terres d’origine. Je suis entré chez MDB, en 2006. J’ai choisi cette entreprise car elle ne faisait pas que poser ; elle fabriquait elle-même ses menuiseries, ses charpentes et ses meubles et cela devenait rare dans ce métier. Aujourd’hui j’y suis Chef d’Atelier. J’aime travailler le bois. Partir de la matière brute pour arriver à une pièce unique, c’est cela qui me motive. Les techniques évoluent et les outils aussi. Je suis actuellement formé sur de nouvelles machines plus modernes, pour progresser et m’adapter. Mon travail consiste également à transmettre mon savoir aux jeunes qui arrivent chez nous. Ils sont preneurs, cela fait plaisir. Je peux vous garantir que la relève est assurée ! Mon chantier le plus marquant ? Un château appartenant à un propriétaire privé, pour lequel le volume de travail a été impressionnant. Le bois brut est arrivé à l’atelier et il en est ressorti avec de magnifiques moulures. Nous avons dû mettre en place une logistique très précise pour faciliter la pose sur place par nos équipes. Un puzzle grandeur nature ! J’ai ressenti une émotion très particulière en découvrant le résultat final.


J’habite entre Nîmes et Arles, une région riche en patrimoine. Enfant je me baladais déjà sur le Pont du Gard qui me faisait rêver. Mon père était entrepreneur maçon et je m’amusais à tailler des blocs de béton cellulaire. Mais mon cœur balançait entre devenir trompettiste et tailleur de pierre. J’ai finalement suivi une formation pour devenir tailleur de pierre, mais j’ai réussi à concilier les deux puisque j’ai aussi pu jouer de la trompette dans l’orchestre de la feria à Nîmes.
Je suis entré chez Sèle en 1992 comme tailleur de pierre, puis je suis passé chef d’atelier. J’ai ensuite suivi une formation d’appareilleur et aujourd’hui je suis chef de chantier sur les arènes de Nîmes. Chez Sèle j’ai vraiment pu toucher à tous les aspects du métier. J’ai même participé à l’extraction de la pierre des arènes dans notre carrière de Barutel.
La restauration des arènes est l’un des plus importants chantiers en France. Il va s’étaler sur les quinze prochaines années. Pour l’instant nous n’avons livré que les deux premières tranches. J’organise le travail des compagnons, je m’assure de la qualité de réalisation des ouvrages tout en garantissant la sécurité sur le chantier et le respect les délais. J’apporte mon expérience et ma technique à l’équipe pour trouver des solutions et mieux travailler. Je suis fier de ce que nous y réalisons.


Je travaille chez Renofors depuis 25 ans et cette entreprise m’a donné la possibilité d’évoluer. J’y suis entré en 1994 en tant que compagnon, suis devenu chef d’équipe, chef de chantier, puis responsable de travaux. Mon métier consiste à trouver les bonnes techniques pour réparer, renforcer et solidifier la structure des bâtiments.
Chaque réalisation est différente et c’est pour cela que, depuis toutes ces années, l’envie est restée la même. La réalisation qui m’a le plus marqué ? La restauration des Halles du Boulingrin à Reims. J’avais carte blanche pour réaliser des essais sur le traitement du béton. Nous avons développé des procédés nouveaux, de nouvelles techniques et fait des recherches pour arriver à un résultat optimal. Nous avons décroché ce marché qui a duré deux ans. C’était un vrai défi pour lequel on m’a fait confiance et dont je suis fier du résultat.
Aujourd’hui, grâce à mes années d’expériences et à mes connaissances techniques, j’épaule les conducteurs de travaux. J’apporte des conseils pour savoir si les techniques et les études préalables vont vraiment pouvoir s’adapter sur le terrain. La force de notre entreprise, c’est le travail d’équipe. Nous sommes soudés comme une famille.


Je suis entrée chez Jacquet à Bourges, en avril 1986, il y a 33 ans et je vais prendre ma retraite dans quelques mois, avec un certain pincement au cœur. Je vais quitter mon bureau, petit mon fils pensait qu’il était situé en haut de la tour nord de la Cathédrale de Bourges ! J’aurai fait presque toute ma carrière chez Jacquet ; je n’ai jamais voulu quitter l’entreprise. Je suis un peu comme une « maman » pour l’agence, ici c’est une deuxième famille.
Durant ces années, j’ai vu et accompagné l’évolution du groupe. Je vois l’arrivée des jeunes qui viennent dynamiser l’entreprise, des services qui se créent. La société évolue mais tout en restant familiale, conviviale, presque comme un cocon. Je ne regrette rien de ces années, qui sont passées presque trop rapidement. Mon mari est à la retraite depuis 2 ans et il attend avec impatience que je le rejoigne.
Je resterai imprégnée par les Monuments Historiques, je continuerai d’aller aux Journées du Patrimoine, de visiter chaque monument que je croise au cours de mes balades. La pierre restera gravée en moi, avec un sentiment de fierté d’avoir travaillé dans la restauration du Patrimoine.


Travailler en famille, comment cela se passe-t-il ?
Gilles : Très bien, je suis très fier de mon fils. Il a acquis de très belles responsabilités et gère de grands chantiers. Je prendrai ma retraite dans 2 ou 3 ans, après presque 40 années passées chez Lefèvre ! Mon dernier chantier se fera avec lui, sur la Cathédrale de Bayeux, en famille. La boucle sera bouclée !
Tristan : Je suis encore jeune dans le métier et c’est un véritable atout de pouvoir bénéficier de l’expérience de mon père. Il m’aide vraiment à progresser.
Avez-vous suivi l’exemple de votre père pour choisir ce métier ?
T : C’est vrai que j’ai passé une bonne partie de mes vacances sur les chantiers avec lui. Petit, je lui avais dit « un jour je te commanderai ! ». J’ai d’abord commencé par quelques stages chez Lefèvre et puis j’y suis entré complètement en 2015.
G : Il avait vu juste, car c’est le cas maintenant ! Restaurer les Monuments Historiques, c’est un peu une histoire de famille, mon beau-père était ardoisier et le mari de ma fille est menuisier-charpentier.
Une anecdote de famille à nous faire partager ?
T : Lors d’un chantier, j’ai trouvé par hasard sur la cathédrale de Bayeux une pierre qui avait été posée par mon père avant ma naissance en 1987. Son nom était gravé dessus ! Cela m’a beaucoup touché.
G : J’en avais moi-même trouvée une avec le nom de mon beau-père, gravée en 1955, dans la Tour de la Lanterne de l’Abbaye aux Hommes. Il y a parfois de drôles de coïncidences dans la vie.


La pierre m’a toujours fascinée et petite j’adorais déjà les églises, les pyramides, les monuments historiques. A 12 ans, j’ai rencontré un sculpteur qui m’a confortée dans cette voie et malgré les difficultés et un métier très physique, la passion et la motivation ont été plus fortes que tout. En 2010, j’ai rejoint Jacquet, dont j’avais entendu parler en bien, notamment par mes camarades de promotion du Lycée des Marcs d’Or. Les chantiers sur lesquels nous travaillons sont variés et de qualité.
Chez moi la pierre est une histoire de famille : mon mari et son grand-père étaient tailleurs de pierre et nous avons transmis cette passion à nos enfants ; mon fils de 6 ans et ma fille de 3 ans, veulent eux-aussi « casser du caillou comme leurs parents ». J’aime ce contraste où je suis masculine dans mon travail et féminine le week-end.
Une anecdote marquante : lors de la dernière campagne de restauration de la Cathédrale Saint- Bénigne, nous avons trouvé un jeton de compte sous le dallage. Il a permis de dater les pierres du XIII ou XIVème siècle. Pour perpétuer cette tradition, nous avons à notre tour placé une pièce sous le dallage restauré ; quelqu’un la trouvera peut-être dans plusieurs siècles… Le plus important dans ce métier ? Laisser une trace qui traverse le temps.


Je suis d’origine turque et je suis venu en France par amour, pour suivre ma femme rencontrée en 2012. J’ai d’abord travaillé chez Lefèvre, puis chez Léon Noël en intérim et au bout d’un an j’ai été embauché. Ma formation était pourtant dans la maçonnerie traditionnelle, mais j’ai découvert la restauration du patrimoine et je n’envisage plus de faire autre chose.
Depuis 2017, je suis en charge du chantier de la restauration du Familistère de Guise. Je me suis totalement imprégné de ce lieu, j’ai visité le musée, lu sur son histoire. Mon porte-clé est celui du familistère ; je suis devenu un vrai guisard ! Je supervise l’équipe de chantier Léon Noël et les autres corps de métier qui travaillent sur place. Je veux faire bien et beau, pour respecter l’image de Léon Noël et la faire reconnaître. Je poste des photos de l’avancée des travaux sur Facebook et j’ai des likes jusqu’en Turquie !
Chaque jour je donne quelque chose de moi au monument, à Léon Noël ; Je donne de la valeur à la France. Mes parents sont venus récemment me voir en France pour la première fois. J’étais très fier de leur montrer le Familistère et ce que j’y avais accompli. Mon père n’en revenait pas, c’était émouvant.
En conclusion : İşimi seviyorum *


« Petit, mon père maçon m’emmenait sur les chantiers pour m’apprendre les valeurs et le goût du travail. D’une sorte de punition, ce métier est devenu une réelle passion. Je suis arrivé chez Lefèvre grâce à une mission en intérim sur le chantier du Collège Karl Marx à Villejuif. Je ne suis jamais reparti de la société. Chez Lefèvre le côté humain est très présent, les relations fonctionnent à la confiance.
Après un accident, mon père a dû arrêter de travailler. On lui a proposé de se réinsérer mais son métier de maçon lui était chevillé au corps. Il voulait juste qu’on lui redonne une chance et c’est Lefèvre qui lui a donné. Après une période d’essai de quelques mois, il a repris son travail comme avant. Nous avons la chance de travailler ensemble sur le chantier de l’Assemblée Nationale. Diriger ce chantier, c’est le Graal pour moi, avoue Jean-Claude, et je suis encore plus content de partager cette expérience avec mon père. »
Son père, Adelino, nous confie « Je suis fier de travailler avec mon fils, cela a renforcé notre relation. »


Je suis physico-chimiste de formation et j’ai toujours souhaité travailler dans le patrimoine, je me suis spécialisée dans l’étude de l’altération des matériaux du patrimoine. Après différentes expériences en laboratoire et en bureau d’études, sur des sujets très divers comme le dessalement des pierres, les vitraux ou les peintures murales, j’ai intégré le bureau d’études E.C.M.H. en janvier 2015.
E.C.M.H. est une entité du groupe Aurige, spécialisée dans le diagnostic des pathologies du patrimoine bâti. Dans le cadre de nos missions, nous sommes amenées à travailler à la fois en synergie avec les entités du groupe, mais également avec des architectes, des conservateurs...Au sein d’E.C.M.H., je réalise des diagnostics sanitaires avant travaux. Mon travail consiste à me rendre sur site pour y réaliser des observations, des prélèvements et des essais de traitements pour pouvoir ensuite établir un protocole d’intervention. Mon travail me permet d’interagir avec de nombreuses personnes d’horizons différents toutes reliées par l’Histoire et la passion du Patrimoine. C’est, je pense, ce qui fait la plus grande richesse de mon métier. Il me permet de développer de nombreuses compétences techniques, mais également humaines. Je suis consciente du privilège que j’ai d’échanger et d’apprendre avec des personnes passionnées partageant des savoirs d’exception dans des lieux uniques.


J’ai découvert la taille de pierre lors d’une journée d’immersion en entreprise organisée en classe de 3ème, j’avais trouvé ma vocation ! J’ai donc décidé de m’orienter vers un bac professionnel Métiers et Art de la Pierre. Je viens de terminer mon stage de 1ère chez Lefèvre. Cette expérience a été très enrichissante et complète car j’ai touché à tous les aspects du métiers la taille de pierre mais aussi à la maçonnerie. L’équipe a eu à cœur de me transmettre son savoir-faire. J’ai beaucoup progressé et amélioré ma technique et surtout, on m’a fait confiance. J’ai taillé une pierre, à partir d’un bloc brut directement sur la façade du Louvre, et je sais qu’elle va rester là des centaines d’années. L’expression apporter sa pierre à l’édifice a vraiment pris tout son sens !